"Trublion" est un compliment venant d'eux

mercredi 22 septembre 2010

Mon portrait dans Actualité Juive


Un peu plus de 4 ans après la sortie de mon livre La judéomanie, elle nuit aux juifs, elle nuit à la République, le principal hebdomadaire juif en France me consacre un portrait dans son édition qui paraît aujourd'hui (voir ci-dessus et cliquez pour agrandir).

Voici la retranscription intégrale :
Jean Robin ou l’« intellectuel » iconoclaste ?
Jean Robin se présente comme un journaliste-éditeur insuffisamment invité à exprimer son point de vue dans les médias. En créant les éditions Tatamis, il s’est décidé à publier des ouvrages qui sont « refusés par d’autres maisons d’édition pour de mauvaises raisons ». Son avant-dernier livre, « La position du missionnaire », a été salué dans ces colonnes comme une analyse intelligente de la pensée d’Alain Finkielkraut. Nous souhaitons ici revenir sur sa dénonciation de la « judéomanie » qui déferlerait en France – soit la très forte admiration suscitée par la communauté juive hexagonale. Une thèse contestable qui mérite cependant d’être décryptée.

AJ : D’une façon générale, vous ne mettez pas en cause les Juifs qui « demandent » mais les Institutions qui « acceptent ». Que suggérez-vous exactement ? Faut-il que les autorités accordent moins de « privilèges » (pour reprendre votre terme) à une communauté qui, par ailleurs, se considère de plus en plus en danger ?
JR : J’ai démontré que les Français juifs étaient favorisés médiatiquement, politiquement et juridiquement. Même s’il a subi l’omerta, mon livre n’a pas été poursuivi en justice, car j’y montre l’antisémitisme de ressentiment produit par cette discrimination positive. Je demande qu’on ne détourne pas les yeux de cette source-là d’antisémitisme, même si ce n’est pas la seule.

AJ : Vous êtes très critique contre le discours de Jacques Chirac du Vel d’Hiv qui, en 1995, reconnait la responsabilité de l’Etat français dans la Shoah. N’était-ce pas simplement admettre une réalité historique trop longtemps ignorée ?
JR : Cette déclaration de Chirac, ami personnel de Yasser Arafat, sépare les Français juifs et non juifs. L’Etat vichyste n’était pas la France, mais un gouvernement mis en place par les nazis. Des Français juifs ont aussi participé à la politique de déportation au sein de l’UGIF (Union Générale des Israélites de France, mise en place par les nazis). Reproche-t-on aux Français juifs d’avoir une responsabilité dans la Shoah ?

AJ : Au fond, votre livre permet de prendre conscience que la « visibilité » des Juifs peut être un problème. Que faudrait-il faire ?
JR : La visibilité des Juifs ne pose aucun problème dès lors qu’elle est similaire à celle dont bénéficient les autres Français. Ni plus, ni moins. Que faire ? C’est simple : de la loi Gayssot à abroger au dîner annuel du CRIF où les politiques ne doivent plus se rendre, il y a quelques signaux forts à envoyer à l’opinion publique pour faire baisser l’antisémitisme dans le pays. Et bien sûr appliquer les mêmes principes d’égalité et de neutralité à toutes les minorités revendiquées, les juifs ne sauraient être les seuls à être concernés, c’est là tout mon propos.

mercredi 1 septembre 2010

Reportage américain sur l'islamisation de la France

Diffusé hier soir aux Etats-Unis, à environ 3 millions d'Américains chrétiens. Je parle à partir de la 2è minute :

La judéomanie continue de baisser


Après un dîner annuel du CRIF où ne se rend plus le Président de la République, après le recul dudit Président sur le fait d'attribuer la mémoire d'un enfant déporté à un enfant de CM2 bien vivant, après la levée de l'interdiction du Protocole des sages de sion, après une repentance bien moins visible qu'avant, voici un nouveau fait qui démontre une baisse de la judéomanie dans notre pays :

"Une enseignante suspendue pour avoir consacré trop de temps à la Shoah
Catherine Pederzoli a été suspendue de ses fonctions quatre mois pour avoir manqué à ses obligations de "neutralité et de laïcité". Professeure d’histoire au lycée, elle est accusée de passer trop de temps à préparer des voyages à Auschwitz. Son avocate se demande si la sanction aurait été la même si sa cliente n’avait pas été juive..." Source

Certes, comme je l'explique dans mon livre (photo), la judéomanie est encore très présente dans le pays, mais il semble qu'un nouveau phénomène lui dispute sa domination sans partage depuis 30 ans : l'islamomanie.

lundi 30 août 2010

Paul-Eric Blanrue tape une nouvelle fois à côté


[cet article a été refusé par Agoravox]

Paul-Eric Blanrue (photo) pensait enfin avoir coincé Jean Robin. Après ma critique libre de ses assertions sur le fait d’être "censuré" en France, puis ma critique libre de son livre, puis le fait que je relaie un article qui lui est peu favorable (et dont il croyait à tort que j’étais l’auteur, ce qu’il a reconnu implicitement depuis), il cherchait à me coincer. Y est-il enfin arrivé ? Non, mais en plus il s’est tiré une nouvelle balle dans le pied.

Pour l’instant il en était rendu à me qualifier "d’israélomane", me rendant ainsi un hommage soutenu, à moi l’inventeur du terme "judéomanie". Toutefois, quiconque fait un petit tour sur Enquête et débat se rend vite compte que les informations anti-israéliennes y sont relayées au même titre que les informations pro-israéliennes, de même que les pro-israéliens y sont invités comme les pro-palestiniens. Nulle israélomanie donc, mais je garde le compliment implicite sur le terme.

Autre compliment implicite, dans son texte du 20 août, Blanrue explique implicitement que je suis courageux, puique saidchomsky n’est pas moi et écrit sous un pseudo, ce qui est le propre d’un "couard" selon Blanrue. Merci, je suis donc courageux selon Blanrue. En effet, j’ai toujours écrit sous mon nom.

Mais aujourd’hui, ça y’est, Paul-Eric Blanrue a enfin coincé Jean Robin. C’est officiel, je suis en plus un plagiaire, moi, le dénonceur des plagiats (d’Ardisson notamment). Ce n’est pas moi qui aurait inventé le mot "judéomanie", mais je l’aurais pompé à un journal révisionniste qui employait le mot en 2000, soit 6 ans avant la sortie de mon livre ! CQFD, l’ex-zététicien a encore frappé, c’est vraiment le plus fort, le complot a été identifié et révélé aux yeux de tous, alléluia !

Sauf que... tout cela est faux. Non pas que la source invoquée par Blanrue le soit, je le crois volontiers bien que ne l’ayant jamais lue, par contre cela en dit plus sur les lectures de Blanrue que sur les miennes. En effet je ne m’étais jamais demandé si le mot judéomanie était déjà apparu sous la plume de quiconque avant moi ou pas. Blanrue m’y invite, fort bien. Sauf que pour ce faire, au lieu de la presse révisionniste, je consulte... le moteur de recherche d’Amazon. Et j’y trouve, le plus naturellement du monde, en tapant "judéomanie", ceci :
"La judéomanie des femmes et jeunes filles chrétiennes fait obstacle à grand nombre de mariages...". Et c’est tiré d’un livre datant de... 1973, soit 27 ans avant la publication révisionniste en question ( le livre dont cette citation est tirée a pour titre Personnage juif dans le roman allemand de Pierre Angel). Mais peut-on accuser ces révisionnistes à leur tour de plagiat ? Evidemment non, pour la simple et bonne raison qu’en cherchant un peu plus, on trouverait sans doute le mot à d’autres époques encore plus reculées, les publications sur les juifs ayant été pléthoriques dans notre pays depuis longtemps.

Ce que Paul-Eric Blanrue et ses partisans (s’il y en a encore après toutes ces bévues) doivent comprendre, c’est qu’un fait n’est pas une preuve. Je croyais pourtant qu’un zététicien, fondateur du Cercle zététique qui plus est, savait cela.

Maintenant pour ceux qui s’intéressent encore à ce que je peux dire, malgré les calomnies de Paul-Eric Blanrue, voilà ma vérité sur la question : j’ai bien inventé ce terme, non pas en ce qu’il n’existait pas avant, mais en tant que son concept n’avait jamais été formulé, formalisé et surtout publicisé comme je l’ai fait. Il s’agit de la première et à ma connaissance de la seule critique conceptuelle de l’antiracisme, sous la forme d’un nouveau concept, que les Renaud Camus, Alain Finkielkraut ou autres n’ont pas su ou voulu formuler bien que s’en étant très clairement approché, et m’ayant d’ailleurs largement influencé pour y parvenir moi-même. L’antiracisme idéologique est un racisme, et génère du racisme et du communautarisme, il y a tout cela dans judéomanie, islamomanie, négromanie etc. Tel n’était pas le sens donné avant à ce terme, que personne ou presque n’employait d’ailleurs. Aujourd’hui, tapez "judéomanie" dans Google et vous avez plus de 1600 résultats.

La phrase suivante de Paul-Eric Blanrue est donc fausse : "Or le terme « judéomanie » a, pour la première fois, été employé en mars 2000 par un site révisionniste, niant l’existence des chambres à gaz."
Et la conclusion qu’il en tire n’a donc pas lieu d’être : "Néanmoins, nous sommes désormais en droit d’attendre de lui qu’il signale cette information capitale dès qu’il emploie son terme fétiche... qu’il n’a pas inventé, tant pis pour lui."

Oui, tant pis pour moi si Paul-Eric Blanrue n’est pas sérieux, j’aurais mérité un meilleur contradicteur. A moi de renvoyer l'ascenseur, je suis en droit d'attendre la publication d'un lien vers cet article à partir du blog de Paul-Eric Blanrue...

Notez au passage la tentative de diabolisation, en m'amalgamant avec des révisionnistes qui nient les chambres à gaz... Moi dont la moitié de la famille du côté juif est morte exterminée à Auschwitz... Certains ne manquent pas de culot, pour ne pas dire plus. Mais surtout, cela démontre que Blanrue, loin de chercher la querelle légitime, la polémique utile, cherche surtout à tuer un homme et emploie les mêmes méthodes que celles qui sont employées contre lui et qu'il dénonce par ailleurs vis-à-vis de lui-même.

Maintenant pour clore cet échange cordial (de ma part en tout cas), je rends public le fait que j’ai proposé, malgré mes divergences évidentes avec lui et ses calomnies envers moi, à Paul-Eric Blanrue de débattre avec Charles Meyer, vice-président de France Israël, et qu’il a refusé alors que M. Meyer est prêt à débattre avec toute personne légitime sur le conflit israélo-palestinien. Peut-être Paul-Eric Blanrue considère-t-il, comme Alain Soral, que tous les sionistes ou "pro-israéliens" ne sont "pas sérieux". Cela démontre une fois de plus, non seulement que c’est lui qui n’est pas sérieux, mais qu’il n’est pas non plus véritablement attaché à la liberté d’expression et à la démocratie, dont il se gargarise pourtant un peu partout.